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ON NE NAIT PAS CHRETIEN,
ON LE DEVIENT

On ne naît pas chrétien, on le devient. Les chemins sont variés pour le devenir, celui des enfants est souvent balisé par la catéchèse.

Aujourd'hui

Si les familles, premiers éducateurs de leurs enfants sont moins nombreuses qu'hier à proposer la foi, elles restent majoritairement convaincues que l'enfant a besoin de grandir harmonieusement dans sa tête, dans son corps et dans son coeur. Le catéchisme va permettre ce mûrissement, cette ouverture aux autres, à l'Autre : Dieu.

Pour d'autres familles, le choix est laissé à l'enfant. Il est libre de se préparer aux sacrements mais se retrouve seul pour assumer ses engagements de chrétien : le voilà dans une impasse car on n'est pas chrétien tout seul.

D'autres situations existent bien sûr, comme celles des familles séparées, recomposées ou éprouvées. Elles doivent assumer ces bouleversements qui les touchent et sont parfois loin de reconnaître le Christ comme Celui qui vient nous rejoindre dans l'épaisseur de nos vies humaines.

Mais l'horizon des enfants ne se limite pas à leurs familles.

Aujourd'hui plus qu'hier, les enfants évoluent dans un milieu pluri-culturel, pluri-religieux, enrichissant dans sa diversité mais où il n'est pas facile d'être chrétien. L'enfant s'interroge, est interrogé dans sa foi par son entourage. Ces confrontations sont autant de prises de conscience du sens de sa vie.

Beaucoup de loisirs s'offrent aux enfants. Les emplois du temps s'en trouvent de plus en plus compliqués à gérer. Ils "zappent" d'une activité à l'autre et le caté est considéré comme une activité supplémentaire.

La réduction du temps de travail donnera-t-elle aux parents plus de disponibilité pour le dialogue et pour l'éducation religieuse ou faut-il craindre une "RTC" (Réduction du Temps pour la Catéchèse), liée aux sollicitations trop nombreuses et aux emplois du temps parfois différemment surchargés ?

S'agit-il aujourd'hui de cultiver les loisirs, de donner des repères culturels, des valeurs morales ou de transmettre la foi à la suite du Christ ?

Pour accompagner les enfants à devenir chrétiens, les catéchistes - par catéchistes j'entends tous ceux qui jouent un rôle dans la transmission catéchétique : prêtres, laïcs, animateurs de terrain comme responsables - ont un rôle important à jouer auprès des familles et même au-delà, en complément de celles-ci.

La catéchèse est un acte ecclésial où l'ensemble de la communauté chrétienne doit contribuer à sa mise en place, son fonctionnement, son devenir. Ainsi l'enfant catéchisé, pourra, au sein du peuple de Dieu, trouver et prendre sa place en célébrant avec les autres. L'enjeu actuel du catéchisme n'est-il pas d'amener les enfants à une réelle expérience de foi dans leur vie ?

Fini le temps où prêtres et religieuses "faisaient" seuls le catéchisme. Aujourd'hui les catéchistes sont des hommes et des femmes qui acceptent de témoigner de leur foi auprès des enfants. Ils sont appelés pour annoncer la Parole de Dieu à la suite des apôtres. C'est bien le Christ qu'il s'agit d'annoncer et de suivre. Même s'il n'est pas obligatoire de tout savoir, d'avoir réponse à tout, ils ne peuvent sur leur simple bonne volonté transmettre la foi et parler "de" Dieu si eux-mêmes ne parlent pas "à" Dieu dans la vie de foi qui les anime.

Les enfants nous questionnent, nous bousculent, nous invitent à donner comme eux, notre vrai visage de chercheur de Dieu, à la suite du Christ, animés par l'Esprit. Quelle richesse d'accompagner les enfants mais aussi les adultes sur un chemin de foi ! Ils nous donnent autant qu'ils reçoivent.

Demain

Forts de ces expériences, il nous faut envisager l'avenir. Nous pouvons avoir confiance, mais il nous faut inventer. En effet, des innovations pastorales sont à apporter pour rencontrer l'autre dans sa quête parfois balbutiante de Dieu.

Au niveau du rythme des rencontres, inventons des temps de catéchèse où parents et enfants se retrouvent, pour découvrir le Christ. Ainsi certains parents pourront, à travers leur enfant, recommencer un chemin de foi, d'autres s'investiront davantage lors de rencontres, non plus d'une heure hebdomadaire, mais pour des temps plus importants mais moins fréquents.

Soyons audacieux pour mettre en ouvre de nouvelles pratiques.

Pensons à déscolariser le catéchisme. Soyons attentifs à individualiser les demandes de sacrements pour ouvrir un véritable chemin de foi pour la vie.

Ayons confiance en l'Esprit-Saint qui guide et accompagne la vie de tout être, sans oublier d'encourager et de soutenir les familles qui font la démarche aujourd'hui d'inscrire leur enfant au catéchisme.

Pour que la proposition de foi reste actuelle, n'hésitons pas à nous remettre en question, travaillons la Parole pour qu'elle nous travaille.

La variété des parcours catéchétiques est une richesse qui leur permet d'être en phase avec les enfants dans leurs diverses situations.

Après demain

Sans doute les nouvelles technologies se développeront-elles dans la pastorale catéchétique pour servir utilement la transmission de la foi. Mais l'homme - et "tout homme est une histoire sacrée" - sera toujours le vivant témoin du Christ.

Je crois à une catéchèse qui rend heureux, et donne sens à la vie. Le catéchiste doit être patient : il sème sans toujours voir les fruits, mais l'Esprit est à l'oeuvre.

René Le Ruyet, recteur

Tombola paroissiale
Le tirage de la souscription volontaire se fera, comme chaque année, lors du repas paroissial, le samedi 27 octobre à partir de 19 heures, salle Émeraude.

 

Pèlerinage à Lourdes
22 pèlerins sont allés à Lourdes cette année avec le pèlerinage diocésain : ils étaient accompagnés par l'abbé Marcel le Mentec, aumônier de la maison de retraite d'Étel.

 

Retraite et vie spirituelle
Chaque mois, le mouvement chrétien des retraités (MCR) propose à ses membres un après-midi de réflexion, de prière et de convivialité. Les rencontres se tiennent dans les presbytères de Mendon et de Locoal. Renseignements auprès de Rosine Conquer ou Simone Le Floch.


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PELERINAGES

 

Une réputation anciennement établie fait des Bretons, et particulièrement des bretonnants, d'infatigables pèlerins sur les routes de Rome et de Compostelle ou celles, plus accessibles, du Tro Breiz ou des pardons régionaux. Tout Breton mort sans avoir acquitté un pèlerinage promis de son vivant ne doit il pas l'effectuer dans l'au delà en avançant chaque jour de la longueur de son cercueil ? L'adage a peut être été trop souvent répété pour être vraiment authentique mais il n'en souligne pas moins la sensibilité particulière de la culture bretonne à ce que représente le pèlerinage.

Une culture de pèlerinage

La mémoire bretonne associe d'abord le pèlerinage aux très nombreux sanctuaires de pardon qui se multiplient à partir de la fin du Moyen Âge (Le Folgoët, Quelven, Saint Jean du Doigt, Moncontour, Tréguier ... ). Ils sont nés d'un mouvement profond de localisation des pèlerinages, déjà perceptible dans le Tro Breiz, circuit de longue distance inscrit dans l'espace local des sept diocèses de fondation bretonne. Ce dernier est pourtant rapidement dépassé par le succès des pardons.

La Basse Bretagne voit ainsi s'épanouir une riche culture du pèlerinage, à domicile ou presque. Cette richesse s'exprime notamment dans la variété des gestes pratiqués par les pèlerins : boire à la fontaine, toucher la pierre ... L'ensemble dégage une forte tonalité pénitentielle et ascétique qui n'est pas sans rappeler les pèlerinages irlandais. Elle rejoint sans doute un fond culturel celtique, sans cesse réactualisé et nourri d'apports extérieurs.

L'évolution contemporaine

Seuls les grands sanctuaires d'apparitions du 19è siècle ouvrent à nouveau aux Bretons les horizons lointains. Le vrai tournant est Lourdes : la Bretagne y achemine des trains bondés après 1918, au fur et à mesure que le voyage devient accessible à un nombre croissant de ruraux de milieu modeste pour qui c'est souvent la première sortie en dehors de la région.

Aujourd'hui, les démarches individuelles sont préférées aux pèlerinages organisés, qui demeurent néanmoins appréciés pour la Terre Sainte. Les destinations se diversifient : Israël, Rome, Compostelle se détachent particulièrement. Le succès récent de la relance du Tro Breiz, inaugurée à l'été 1994, montre la permanence et les mutations d'un geste qui unit dans un même effort des croyants soucieux de redonner une visibilité au catholicisme et des randonneurs en quête de dépassements physiques ou de découvertes patrimoniales. On peut y voir, en dépit des ambiguïtés évidentes, l'actualisation d'une sensibilité continuée au pèlerinage, un mot qui incontestablement fait vibrer ici un peu plus qu'ailleurs.

D'après le dictionnaire du patrimoine breton

Au Moyen-Age, le tour de Bretagne ou Tro-Breiz désignait le pèlerinage en l'honneur des 7 saints fondateurs de la Bretagne en empruntant un itinéraire précis, le pèlerin allait s'incliner sur les tombeaux des évêques fondateurs : Saint Brieuc et Saint Malo dans leur ville, Saint Samson à Dol-de-Bretagne, Saint Patern à Vannes, Saint Corentin à Quimper, Saint Pol Aurélien à Saint-Pol-de-Léon, Saint Tugdual à Tréguier.


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LE CATÉ, C'EST QUOI ?

Votre enfant a entre huit et douze ans. Vous hésitez : catéchisme ou non ?
Voici les réponses à quelques-unes des questions que vous vous posez peut-être.

Pourquoi inscrire mon enfant au caté ?
Qu'est-ce que ça lui apportera ?

Inscrire son enfant au caté, c'est lui permettre de rencontrer Jésus et de découvrir que Dieu aime chacun d'entre nous; c'est lui faire connaître la richesse de la tradition chrétienne. C'est aussi lui donner l'occasion de réfléchir aux questions qu'il se pose sur lui-même, le monde et Dieu.

Avec d'autres chrétiens : enfants, adultes, catéchistes, prêtres...

Qu'est-ce qu'on fait au caté ?

Au caté, les moyens les plus divers sont mis en ouvre pour faire connaître Jésus aux enfants. Un jour, ils étudient un texte d'évangile et l'illustrent eux-mêmes. Un autre jour, ils regardent un montage audiovisuel, ils miment un épisode de la Bible, ils rencontrent d'autres croyants, ils écoutent l'histoire de la vie d'un saint. Ou encore, ils participent à une célébration et prient ensemble. Le catéchiste les accompagne dans leurs découvertes, les écoute, lance les débats, répond à leurs questions et les invite à prier. Au cours de ces années de catéchisme, les enfants se préparent à recevoir les sacrements, notamment l'eucharistie, la réconciliation et aussi le baptême.

Est-ce que je ne l'empêche pas de choisir en lui imposant le caté ?

Pour qu'un enfant puisse choisir s'il désire être chrétien, il faut lui en donner la possibilité. Au départ, les parents choisissent pour lui ce qu'ils pensent être le meilleur, comme dans tous les autres domaines de la vie. Ce n'est pas entraver sa liberté que lui parler de Jésus, et de la foule des témoins de Dieu qui constituent l'Église. C'est lui donner les moyens de choisir vraiment en connaissance de cause. C'est une occasion de le faire grandir.

Ne peut-on pas lui faire découvrir Jésus sans l'Église ?

Faire découvrir Jésus sans l'Église, c'est un peu comme si on privait un enfant d'une famille. On n'est pas chrétien tout seul. Sans l'Église, l'Évangile ne serait jamais parvenu jusqu'à nous. Jésus a voulu que les chrétiens forment une communauté, qu'ils grandissent, écoutent la Parole de Dieu, prient et reçoivent les sacrements au sein de cette communauté. Alors comment se passer de l'Église pour découvrir Jésus ? Et quel dommage de se priver du caté pour découvrir Jésus et l'Église !

Est-ce que le caté va l'armer pour la vie ?

Être armé pour la vie, qu'est-ce que ça veut dire ? Est-ce attaquer pour se défendre ? Considérer les autres comme une menace ? Ou plutôt avoir confiance en soi et prendre des risques ? Au caté, les enfants découvrent un Dieu dont la seule arme est l'amour. Ils apprennent qu'il a vaincu la mort et qu'il est à leurs côtés pour lutter contre le mal et les injustices. Le caté ne fait pas des faibles ! Découvrir ce Dieu-là, ça arme drôlement pour la vie !

Le caté, est-ce bien raisonnable avec toutes les activités qu'il a déjà ?

Caté, judo, danse ou piano ? C'est vrai, les enfants sont parfois débordés, mais le caté n'est pas une activité comme les autres : ni école, ni club, c'est un lieu singulier où ils peuvent être eux-mêmes et lier ensemble tout ce qu'ils vivent. Ils posent des questions qu'ils n'ont pas l'occasion de poser ailleurs et réfléchissent avec d'autres sur ce qui leur tient à cour, avec l'aide d'un adulte, ni prof, ni parent. C'est un lieu unique de rencontre où se nouent souvent de belles amitiés. Oui, décidément, le caté est une activité à ne pas manquer.

On m'a dit que c'est aux parents de faire le caté !

Rassurez-vous ! Vous n'allez pas vous faire enrôler de force au moment de l'inscription des enfants ! Le catéchisme est assuré bénévolement par des chrétiens qui ont accepté de se former et de prendre en charge une équipe. Il est important pour votre enfant que vous l'accompagniez, que vous vous intéressiez à ce qu'il fait et à ce qu'il découvre. A l'occasion, les catéchistes vous demanderont peut-être un petit coup de main (préparer un gâteau ou un panneau d'animation...), mais pas davantage, si vous ne le souhaitez pas.


On ne va plus à la messe et on a peur de ne pas être à la hauteur !

Personne n'est vraiment à la hauteur pour parler de Dieu ! Le caté est une occasion extraordinaire pour dialoguer avec votre enfant sur des questions aussi importantes que Dieu, la vie, l'amour, la mort. Tant pis si vous ne pouvez pas répondre à toutes les questions ! Vous aurez envie de prolonger cette complicité; aller à la messe ensemble aura peut-être un sens nouveau pour vous.

Peut-on aller au caté sans être baptisé ?

Bien sûr, on peut aller au caté sans être baptisé ! De plus en plus d'enfants sont dans cette situation. Au cours de ses années de catéchisme, et s'il le désire, l'enfant pourra demander le baptême. Avec l'accord de ses parents, et en lien avec les catéchistes et le prêtre de la paroisse, il suivra une préparation en plusieurs étapes. Puis, au bout de quelque temps, il recevra le baptême.


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INTERVIEW du pasteur protestant, Armand SCHLOUCHTER

" JE SUIS EMERVEILLE PAR LA DIVERSITE DES MANIFESTATIONS DE LA FOI "

 

Leur pasteur s'en va, le bulletin de l'église réformée l'a interviewé.

    Armand, après 15 ans d'expérience pastorale en Sud Morbihan, nous ne pouvions te laisser partir sans que tu nous livres tes impressions sur notre Église aujourd'hui.

Tout d'abord, le protestantisme en Bretagne a-t il des particularités ?
Ce que je peux dire c'est que les paroisses protestantes du Morbihan sortent de la norme par la diversité des origines et des sensibilités des membres qui les composent , certains membres viennent de milieux évangéliques, d'autres de milieux réformés, luthériens, catholiques ou de milieux totalement athées. C'est une Église en croissance qui bénéficie du développement économique de cette région : dans les années 80, il y avait 90 familles protestantes recensées sur Vannes et sa région, il y en a aujourd'hui 150 ! Et puis aussi, je voudrais dire que, peut être plus qu'ailleurs, il règne dans nos Églises de la convivialité. Pour le constater, il suffit d'assister à une sortie de culte !

    Il a aussi pour particularité de côtoyer une église catholique peut être plus présente qu'ailleurs. L'ocuménisme va t il se développer, et si oui, sous quelle(s) forme(s) ?

L'ocuménisme se développe constamment et les progrès sont évidents ! Il y a eu une époque où ce terme était associé consciemment ou inconsciemment avec " uniformité " et avec tous les compromis que cela pouvait sous entendre. Aujourd'hui, on parle de " communion ", expression qui respecte davantage l'identité et les particularités de chacun... Il s'agit tout simplement d'être ensemble, de mieux se connaître les uns et les autres et je suis sûr que cela peut aboutir à un meilleur approfondissement de l'Évangile. Mais ce besoin de dialogue n'est pas seulement vrai avec l'Église catholique ! J'ai la conviction qu'on ne fera pas l'économie d'un dialogue avec le Judaïsme, ni avec l'Islam ni avec les autres religions !

Certes, mais comment va t on faire, nous, toute petite communauté...
Il n'y a pas de petite Église ... On fait ce qu'on peut, un pas après l'autre. Si on raisonnait chiffres et statistiques, combien de choses n'auraient jamais vu le jour ! De nouvelles formes seront à imaginer mais je ne suis pas inquiet à ce sujet.

    Vannes et Lorient sont deux villes très différentes. A villes différentes, paroisses différentes ?

Les paroisses de Vannes et de Lorient sont très différentes, comme toutes les paroisses sont chaque fois très différentes les unes des autres. Et puis il faut toujours avoir à l'esprit que la paroisse de 'Vannes comme celle de Lorient rassemblent les villes et villages d'une moitié de département...

    Être pasteur de Vannes et de Lorient, n'est-ce pas être assis entre deux chaises ?

Non, heureusement que ce n'est pas le cas.

Non, je suis tantôt dans une paroisse, tantôt danents l'autre paroisse et cela fonctionne pas mal du tout. Il est vrai que la bonne entente entre les personnes et les paroisses y est pour beaucoup. La charge de travail reste tout de même importante.

    Pour notre Église, quels sont les chantiers de demain ?

On assiste à un phénomène assez nouveau auquel les Églises devront répondre : C'est l'arrivée d'adultes, sans vécu d'Église et aucune culture religieuse. Ce sont des personnes en recherche qu'il faudra savoir accueillir.

    Il y a donc un retour vers le religieux ?

Oui, c'est un phénomène que tout le monde observe. Maintenant, cela ne signifie pas pour autant que cela remplira les églises ! On est plutôt dans une ère où chacun se bricole son système religieux, en prenant des choses à droite et à gauche, pour se faire une philosophie de vie...

Y a t il d'autres chantiers ?

Tous ceux menés actuellement sont bons, entre autre ceux autour de la vie cultuelle, ceux qui essayent de faire vivre une forme d'entraide...
Il nous faudra également nous habituer à débattre ... C'est là encore un mouvement de fond : fini l'époque ou la parole est dite, à recevoir ou à laisser' Aujourd'hui, tout se discute et il nous faut nous envisager comme une composante du débat, être prêt à dialoguer sur les sujets de société, sur la transcendance, sur l'éthique... Pour nous exprimer mais aussi entendre et comprendre.

Au dernier Conseil Presbytéral et au cours de ton culte " d'au revoir ", tu nous recommandais de ne pas considérer que l'Église se limite à ceux qui fréquentent ses murs.

Oui, d'abord parce qu'on peut avoir de multiples raisons de ne pas pouvoir participer à la vie de la paroisse: la distance, l'âge, la maladie, les obligations professionnelles ou familiales...

Ensuite parce qu'on est membre de l'Église là où l'on se trouve, même si on n'a pas de lien direct avec la communauté pendant toute une période.
D'autant que ces liens peuvent être renoués à tout moment ! Évitons donc de raisonner uniquement sur ce qui est visible et actuel.

Et lorsqu'on organise quelque chose, il faut toujours penser aux personnes qui pourraient être potentiellement intéressées.

Le culte du dimanche ne touche qu'une partie des croyants. N'y a t il pas d'autres temps et d'autres formes de vie d'Église à inventer ?

C'est évident qu'il y aurait beaucoup de choses à faire et de nombreuses initiatives ont été lancées dans plusieurs directions. Je dirais que toutes ces activités sont comme les pétales qui rayonnent autour du cour d'une marguerite : le cour, c'est le culte dominical et cela reste La source. On peut rêver une fleur pleine de pétales, la réalité est un peu moins belle. L'annonce de la parole de Dieu reste de toute façon le cour, l'essentiel...

Qu'est ce qu'être chrétien aujourd'hui ?

C'est complexe de répondre à cette question. En ce qui me concerne, c'est à la fois vivre une vie d'Église, la prière, la méditation, c'est réfléchir à la foi, à la théologie. On peut dire sous une autre forme que c'est être humble, faire vivre la foi que l'on a et manifester les dons que l'on reçoit.

La communication est donc importante mais souvent difficile : comment vois tu la chose ?

    Il faut envisager les choses au cas par cas.

L'anniversaire de l'Édit de Nantes était une opportunité formidable : on avait un produit culturel qu'on pouvait accompagner avec notre petit grain de sel spirituel ! Cela nous a permis de faire des choses sur Vannes, mais aussi sur Pontivy, La Roche Bernard. Il y a eu la " nuit de l'Évangile ", dont la formule originale a eu un beau succès et attiré des gens extérieurs à la paroisse, et puis il ne faut pas négliger la communication de fond qui porte sur les moments de notre vie paroissiale (horaires de culte, conférence...)

    A ton arrivée, tu étais mosellan. Aujourd'hui, en quittant la Bretagne, te sens tu breton ?

Oui, au moins un peu. Je pars en tout cas en ayant de la nostalgie de la Bretagne, de ce que j'ai vécu dans ses Églises et je reste émerveillé par la diversité dont est vécue la foi chez les personnes que j'ai côtoyées.

Merci Armand, Kenavo !

Propos recueillis par Benjamin ROLLAND
Journal de la paroisse protestante de Vannes, Juillet 2001


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LES PARDONS EN BRETAGNE

 

Depuis La Paimpolaise de Théodore Botrel, nul n'ignore que la Bretagne est le "pays des pardons" et pourtant, le mot de pardon n'a, au départ, rien de breton. Il a pour origine les indulgences, ces remises de peine de Purgatoire que l'on appelle pardons dans toute la chrétienté du Moyen Âge et que la papauté multiplie à partir du 14è siècle.

En Bretagne et surtout dans le pays bretonnant, leur succès est tel que le terme de pardon y connaît une extension originale: il vient rapidement à désigner systématiquement une fête où l'on gagne des indulgences, puis toute fête dont le motif initial est religieux.

Le pardon breton

Cette extension ne concerne au départ que la Basse Bretagne : sous une forme aussi systématique, elle n'a pas d'équivalent en France et il faudrait aller en Pologne pour trouver un phénomène comparable.
Aujourd'hui comme hier, les "pardonneurs" ne cherchent pas uniquement des indulgences. Actuellement, le mot de pardon désigne le plus souvent la fête d'une paroisse ou d'une chapelle, avec messe et procession le matin, suivis d'un repas champêtre et de diverses attractions l'après midi (fête folklorique, "jeux bretons", qui n'excluent pas les boules voire le karting ... ). Un repas et un fest noz concluent souvent la fête. Dans d'autres cas, le pardon se présente comme un grand rassemblement presque exclusivement religieux : veillée pénitentielle le soir qui précède, grand messe et vêpres solennelles généralement présidées par un évêque et suivies par 10 000 à 20 000 personnes, avec tout au plus quelques discrètes caravanes de forains. Derrière un même mot de pardon, des réalités très diverses coexistent donc, attirant pour une large part le même public.

La fête patronale

Ces diversités peuvent être ramenées à deux grands types, même si la frontière entre les deux n'est pas toujours très nette. À la base, le pardon est avant tout une fête patronale, celle d'une paroisse autour de son église, d'un quartier autour de sa chapelle. Lié à une communauté de population, il est sans doute né avec elle, bien avant de s'appeler pardon. Par les honneurs rendus au saint patron, éventuellement fondateur, le groupe célèbre surtout sa propre identité, à travers l'office liturgique (procession et cantique local) mais aussi les réjouissances très collectives qui leur succèdent : repas de fête, danses, luttes et divers "jeux de pardon" plus spécifiques tels que le tir à la corde, le lever de perche, le palet... et autrefois la soule. À cette occasion, la communauté se ressoude, oublie ses rancunes.

Elle s'affirme aussi face à l'extérieur et notamment aux paroisses limitrophes, présentes dans la mesure où la fréquentation réciproque des pardons est gage de bon voisinage. Ceci n'exclut pas les rivalités.
À plus petite échelle, le pardon permet aussi la réunion des familles ordinairement dispersées. Autrefois, on ramenait à ceux qui n'avaient pu venir, enfants et vieillards, la "part de pardon". Anciennement fête par excellence des campagnes bretonnes, ce type de pardon intégrait des rencontres entre jeunes gens et jeunes filles. L'expression "coureur de pardon" a longtemps désigné un fêtard...

 Le pèlerinage

Un second type de pardon, largement assimilable au pèlerinage est centré autour du vou : le pèlerin promet une offrande en cas de demande exaucée, souvent un objet de cire figurant le membre malade, bien plus rarement un tableau peint ou une maquette de bateau pour un marin sauvé du naufrage. Le pardon est le moment privilégié pour acquitter son vou, généralement assorti d'une démarche pénitentielle.

Sainte Anne d'Auray fournit un modèle qui s'est peu à peu diffusé dans les grands sanctuaires : veillée de prières, confessions et communions massives, offices en plein air, processions disciplinées avec port de cierge par les participants définitivement consacrées par la "procession aux flambeaux". Dans le même esprit, ces pardons adoptent au 18è siècle les feux de joie, copiés des feux officiels des cérémonies urbaines (sauf dans les pardons de saint Jean Baptiste où ils relayent le feu, d'origine païenne, du solstice d'été). Au 19è siècle, l'usage de la bénédiction de la mer se répand dans les pardons littoraux.

Un regain récent

L'indéniable regain de vitalité des pardons d'aujourd'hui s'alimente à toutes ces sources. Le ressort thérapeutique ou la dimension pénitentielle (indulgences, confessions) se sont largement évanouis sauf en quelques hauts lieux privilégiés. Mais sous de nouvelles formes, parfois insolites "Madone des motards" à Porcaro, rassemblement islamo chrétien au Vieux Marché les pardons continuent de rejoindre les attentes d'une société sécularisée.

Ils n'ont pu qu'intégrer largement le tourisme, au risque de se dissoudre dans les attractions de l'été. La banalisation des processions en costumes anciens qui ne sont plus que de parade est un peu le symbole des ambiguïtés du succès, sur le public local comme sur celui qui vient d'ailleurs. Il mêle à l'évidence des motivations plus diverses que jamais, allant du geste militant de réaffirmation catholique à la simple occasion de beaux clichés de vacances, sans oublier le besoin de convivialité et d'appartenance communautaire, la satisfaction aussi de communier à une fête réputée immémoriale, à tort presque toujours : le déroulement qualifié de traditionnel a tout au plus trois siècles d'existence et les usages les plus spectaculaires sont toujours les plus récents. Mais qu'importe ? Le secret des pardons est bien de réussir à vivre avec leur temps sans en donner l'impression.

D'après le dictionnaire du patrimoine breton


11 "pardons" sont célébrés chaque année dans les paroisses de Mendon et Locoal. Merci aux habitants des bourgs et des quartiers qui ont à cour d'entretenir leur "patrimoine" spirituel
 

 


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ISRAEL ET PALESTINE

Au printemps, Ayman Abuzulof, guide Palestinien, a été accueilli au presbytère de Locoal Mendon.

Dans le cadre de sa campagne "Agir pour la paix au cour des conflits", le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) aide une opération de promotion du tourisme en Palestine. Ayman Abuzulof a passé la semaine dans le Morbihan pour sensibiliser les pèlerins à une forme de tourisme alternatif.

Ayman Abuzulof est originaire de Bethléem, il est de confession catholique. Répondant à l'invitation du CCFD, tout au long de la semaine il vient à la rencontre des paroisses. Dimanche 25 mars, il était à Locoal Mendon pour informer les gens du conflit israëlo palestinien et sensibiliser les mentalités. "Les villes palestiniennes ne sont plus visitées. Pendant l'occupation, Israël n'a pas construit d'aménagement touristique. Les routes ont été détruites à Bethléem. Il n'y a pas d'infrastructure, aucune indication des sites touristiques. Ayman constate, Le gouvernement Israélien ne voulait pas que la Palestine soit une destination pour les touristes. Il n'y a eu aucun permis de construire de délivré pour les hôtels. Israël interdît aux Palestiniens d'être guides. Jusqu'en 1975 il y avait 35 guides Palestiniens, aujourd'hui il n'y a plus que des personnes âgées." La situation actuelle préoccupe Ayman. On est un peuple qui souffre. Il y a des camps de réfugiés Palestiniens. 10 000 habitants ont été placés dans un espace d'un km, ils viennent de dix sept villages qui ont été détruits à côté de Jérusalem. C'est pour tout ça qu'Israël ne veut pas qu'il y ait de guides en Palestine." La réalité est cachée. Hébron, situé à 35 km au Sud de Jérusalem est la deuxième plus vieille ville du monde mais personne n'y va car la situation y est particulièrement tendue. "400 colons occupent le centre ville, 2 000 soldats les protègent." Mais les plus durs bombardements ont lieu à Bethléem, la ville chrétienne est encerclée par 28 colonies juives. "Il y a plus de 80 % de chômage à Bethléem." Face à cette situation, le CCFD a décidé de réagir. "Avec le CCFD on a commencé ce travail de guide pour faire découvrir la Palestine, sa culture. 60 % des sites touristiques bibliques sont en territoire Palestinien. On fait des programmes qui montrent ces sites. Des groupes viennent prier et partager avec des familles Palestiniennes." Ce projet concerne 40 guides. Les échanges se veulent axés sur l'aspect culturel car Ayman précise que la culture de son peuple est étouffée. "Notre histoire est cachée. On donne la mauvaise image aux Palestiniens pour que le tourisme reste en Israël. Je vient en France pour sensibiliser les gens. On a besoin de soutien moral. On veut que vous soyez "pro justice"."

Une situation préoccupante

La situation est actuellement très préoccupante. Ayman dénonce les ghettos dans lesquels sont contraints de vivre les Palestiniens. "On est occupé militairement. On est dans une prison. Nous n'avons pas le droit d'étudier, pas le droit de nous déplacer, pas le droit d'aller prier. Moins de 2% de la population est encore Palestinienne. Nous étions 23 % au début du siècle. 5 millions de Palestiniens sont exilés. Actuellement, beaucoup de familles sont encore prêtes à partir car Israël renforce la pression. Les territoires Palestiniens sont en train d'être bouclés. C'est le plan Sharon.

Le renforcement armé se prépare. Il va se passer quelque chose de grave. Israël prépare une guerre contre la population civile. Aujourd'hui, les Palestiniens sont encore prêts à accepter un compromis, mais dans 10 ou 20 ans, il sera trop tard."

A partir des notes de l'article de Rachel Le Torriellec

 

VIEUX PAPIERS
Le prochain ramassage de journaux et papiers
aura lieu le samedi 29 septembre.

KAÑNENN SANTEZ MARI MADELEN

Santez Mari Madelen, servitourez Jézus
Eloh, ni e vén eùé er chervijein grédus
Distaget hur halonneù doh fallanté er bed
Eid ma kavem e grès Doué er péah en eurusted

Kentéh ëI ma oes kleùet boéh tinér er Mesi
Ged glahar e oés soublet doh é dreid, 0 Mari
Hag er Salvér é hùélet karanté hou kalon
Ged ur gomz lan a zoustér e ra doh er pardon.

Él er geih péherion ne gavant ar en douar
Emesk en dévérañseù meid ankin ha glahar
Groeit ma cheleùem d'ou zro komzeù santel Jézus
Ged glahar d'ou féhédeù ha ged ur fé nerhus.


PIÙ INT ?


Gouil er sakrement, peh blé ?

Hui hello kavouit marsé er reskont
étal Jean-Paul Rieux petremant un aral.

 Entrée de Jésus à Jérusalem


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BAPTEMES

Le 30 septembre : Loanne SARROUILHE
Le 1er juillet : Alix PUTTE COTTE DE RENÉVILLE
Le 8 juillet : Blandine TRÉHIN
Le 17 juillet : Erlé BONNEC
Le 28 juillet : Léo JÉGOUSSE
Le 12 août : Justine CORITON et Jérémy LE BARON
Le 18 août : Loeiz GUILLO
Le 24 août : Alexandre DESJARS
Le 25 août : Cynthia MESSINÉ

MARIAGES

Le 30 septembre : David STÉPHANT et Magali THUAL
Stéphane SARROUILHE et Sandrine GUILLAS
Jean-François TURC et Anne-Laure LE BIHAN

Le 13 juillet : Fabien LE BORGNE et Gaëlle VARLOTEAUX
Sébastien LE NEILLON et Marie-Andrée DRIAN

Le 28 juillet : Christophe DAUBERT et Isabelle COURTOIS
Johan JÉGOUSSE et Guylaine L'OFFICIAL
Didier BALUSSON et Isabelle PUREN

Le 11 août : Juan BEIRO et Laurence GUILLAS
Le 18 août : Éric GUILLERMIC et Virginie LE PENNEC
Le 25 août : Bruno CAUDAL et Laetitia GUILLAS
Le 31 août : Fabrice GUILLAS et Fabienne HELLEC
Le 1er septembre : Nicolas QUILLAY et Hélène PARSGHIAN

OBSEQUES

Le 9 juillet : Marie-Rose LE FLOCH
Le 25 juillet : Jean THOMAS et Bernard LE MONTAGNER
Le 10 août : Marie-Alphonsine HELLEC

MESSES DOMINICALES

Locoal : 9 h 45

Mendon : 11 heures

PARDONS

Dimanche 9 septembre : Pardon du Bourg
et MESSE DE RENTREE avec les enfants et les jeunes,
suivie d'une réception ouverte à tous

INSCRIPTIONS AU CATÉ

    Les inscriptions seront prises samedi 8 et samedi 15 de 10 à 11 heures au presbytère de Mendon. Il est important que les parents qui souhaitent que leur fils ou fille suive la catéchèse fassent cette démarche, en particulier :
    - pour une première inscription
    - pour préparer la 1ère communion
    - pour la profession de foi
    - pour la confirmation.

REPAS PAROISSIAL

    Au cours de cette soirée - 27 novembre -
    sera tirée la tombola :
    - 1er prix : un barbecue à gaz
    - 2ème prix : une croisière Navispace, avec déjeuner ou dîner pour deux personnes
    - 3ème prix : un Game Boy.


"Bienheureux celui qui a appris à rire
de lui-même : il n'a pas fini de s'amuser !"

Joseph Folliet


"Les jours sont peut-être égaux pour une horloge, mais pas pour un homme."

Marcel Proust

Publication :  Mr Le Recteur, presbytère
                        56550 LOCOAL-MENDON
                        02 97 24 53 64

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